C'est au début d'un après midi calme que j'ai décidé en ce dimanche 12 janvier de promener mon objectif dans les allées du parc du Gué de Maulny, près des berges de l'Huisne au Mans. Les récentes pluies diluviennes ont transformé l'espace en véritable marécage, ce qui a quelque peu limité l'affluence sur ce site, pour la plus grande joie des oiseaux, pies, canards, corbeaux en tête qui avaient repris possession de l'endroit. Au détours des allées j'ai pu réaliser des clichés des œuvres éphémères réalisées en juillet 2024 par une quarantaine de street artistes dont Grems, auteur d'une fresque ornant l'un des tunnels piéton du circuit Bugatti.
C'est ainsi que Ziké nous invite, non sans humour à la réflexion sur le partage de l'eau avec sa grenouille navigant dans une barque-baignoire au milieu du désert. Thème de l'eau repris par Jonathan Ouisse avec son ours blanc sauvant des enfants après la fonte de la banquise et Mandy Oh avec le visage d'une femme émergeant de flots roses.
La féminité est aussi un thème récurent dans les œuvres exposées comme dans la fresque saisissante de réalisme d'Arkane avec sa châtelaine entourée par ses lévriers ou dans celle de Anna Conda qui nous offre le portait d'une joueuse d'instrument à vent qui s'avère être un serpent.

Le duo Mojitofraise met lui aussi à l'honneur la femme avec son œuvre regroupant trois bustes féminins tandis que la fresque de Jotapé nous questionne sur le rapport à la terre et à la fertilité avec une femme retenant un homme dans sa chute et Ekis Gonzales nous offre le portrait d'une femme perdu dans la nuit
Bien sûr certaines œuvres évoquent certains sites manceaux à l'image de Shane qui rend hommage aux épreuves organisées sur le circuit des 24 heures du Mans tandis que Lucas Accary esquisse la Cathédrale Saint Julien à la manière d'un impressionniste.
Willy Bihoreau nous montre les ruines de l'humanité à travers un robot observant l'éclosion d'une fleur dans la carcasse d'un moniteur d'ordinateur alors que Graffmatt nous invite dans un parcours teinté d'urbex avec son écolier perché sur une épave de van. Un peu plus loin la réalisation de Lia Despas nous interroge sur le temps qui passe avec trois visages à divers âges de la vie.
Ces œuvres éphémères sont à venir contempler jusqu'au début du mois de juillet au Gué de Maulny avant d'être recouverts par celle du 7ème festival Plein Champ.
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